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15 avril 2012

Meshuggah - "Koloss" (Nuclear Blast, 2012)

516LmQAO0WLAlbum après album, les suédois de Meshuggah ont converti un public de plus en plus large à leur métal brutal, froid et répétitf, mais également ambitieux, aventureux. Le groupe a totalement repensé les fondements rythmiques du métal, avec l'introduction de mesures impaires, de mesures composées, de la polyrythmie, etc. Guidé par une véritable vision artistique, Meshuggah a su construire un univers futuriste, froid, discordant, comme vision cauchemardesque d'un monde devenu trop mécanique.

L'album est déjà un succès commercial, mais compte-tenu de la vogue actuelle pour le métal technique "8-cordiste", rien d'étonnant !

Moins expérimental que "Catch 33", moins brutal que "Chaosphere", et moins déroutant que "Nothing" en son temps, cet album est dans la lignée d'Obzen. Et non, on n'a toujours pas affaire ici à un album "concept" comme beaucoup de fans le réclament depuis "Catch 33".

L'ambiance générale est futuriste, grâce à un son de guitares très synthétique(le mix a été confié à l'ingé son qui avait travaillé sur "Destroy Erase Improve" alors que les récents albums de Meshuggah ont été mixés par le guitariste Fredrik Thordendal). Sur le fond, l'album est partagé en deux : des titres exceptionnels, peut-être parmi les meilleurs jamais écrits par Meshuggah, et d'autres, nettement plus ordinaires. "I am kolossus" est un véritable chef d'oeuvre de polyrythmie, d'imprévisibilité, de distortion de l'espace temps, un défi lancé à la pensée cartésienne. Nos suédois fous ont dû passer des heures à ciseler, aiguiser, polir cette arme terrible lancée contre nos pauvres esprits binaires et primitifs ! A l'inverse, le morceau "Demiurge", par exemple, est ennuyant et peu inventif. Sur ce titre comme sur d'autres, on reconnait trop bien l'écriture du groupe, notamment les fameuses alternance de notes "aigues" et de cordes jouées à vide qui font si bien résonner leurs grosses guitares 8 cordes. Seulement à la longue, on frise le lieu commun.

Au final, le disque vaut largement le détour, tant il parsemmé de quelques compositions novatrices, véritables oeuvres d'art. Il faut juste être prêt à surmonter une certaine amertume quand on passe d'un morceau à l'autre...

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